INSTANT PRESENT, SILENCE INTERIEUR ET EXPERIENCES DE CONSCIENCE ELARGIE
Il y a deux sortes d’intelligence : l’intellect et la connaissance silencieuse.
La première, que l’on appelle « le mental » où : « intellect » est faite pour décrire la réalité qui nous environne et tous nos vécus et nos expériences avec le langage, système de symboles sonores ou écrits, dont la combinaison permet aussi de raisonner sur cette réalité et de communiquer entre individus.
Avec cette forme d’intelligence nous restons cependant dans une description virtuelle et subjective de cette réalité. Cette double dimension, virtuelle et subjective, veut dire qu’avec le langage et la pensée, en fait, nous n’avons pas accès à la réalité ultime de ce dont nous parlons ou pensons mais seulement à sa description. « Le mot n’est pas la chose, la carte n’est pas le territoire » nous a dit Korzybski. On ne peut pas clouer un clou avec le mot « marteau ».
Les sciences : la physique, la chimie, l’électronique, les mathématiques font la même chose mais chacune avec son système d’encodage symbolique.
L’autre forme d’intelligence, la connaissance silencieuse, nous met directement en contact avec l’énergie des choses, ce n’est pas du tout pareil, c’est un contact et une connaissance beaucoup plus profonde et intime des choses. Cette connaissance nous permet de survivre en toutes circonstances sans avoir à raisonner et à réfléchir car elle est quasiment instantanée.
De plus, avec la connaissance silencieuse, la communication entre individus est très différente de la communication verbale. On l’appelle «la transmission de pensée », c’est une forme de communication qui ne peut pas mentir.
Elle était très utilisée chez les premiers hommes mais a quasiment disparu dans la vie moderne.
Que s’est-il donc passé chez l’être humain depuis qu’il a découvert le langage verbal ?
Devenus conscients que le langage était un extraordinaire outil de relation humaine et de communication, mais aussi surtout de collaboration de groupe dans toutes les occupations de survie (chasse, guerres tribales, pêche, relations d’échanges de plus en plus étendues entre groupes hétérogènes etc….) les premiers « hommes parlants » commencèrent à privilégier l’intelligence mentale plus facile et surtout plus sociale.
C’est ici qu’intervint un très grand changement dans la conscience humaine : le langage restructurant et s’enrichissant sans arrêt, le cerveau humain se mit à grossir et consacra une partie de plus en plus importante de son volume (le néocortex) pour le mémoriser et cette intériorisation du langage engendra la capacité de penser et de réfléchir d’où naquit l’intellect et la conscience de soi, c’est-à-dire l’égo.
Peu à peu, le mental s’est mis à fonctionner « en roue libre », de façon indépendante de la volonté et sans nécessité d’être connecté au réel pendant que la connaissance silencieuse disparaissait complétement, ne laissant que quelques réminiscences que l’on appelle l’intuition chez de rares individus.
Les chamanes appellent cette habitude de l’homme : « le dialogue intérieur » ou « le vagabondage mental ».
Ainsi, chez la majorité des hommes actuels, 95 % de leurs pensées ne servent à rien d’autre que de détourner leur attention du monde réel de l’instant présent pour « ressasser » une description de leurs soucis, problèmes non résolus et inquiétudes, produisant un stress permanent qu’ils ne peuvent plus contrôler
Seules, quelques voies spirituelles, l’hindouisme, le taoïsme, le bouddhisme et le chamanisme (ancêtre de toutes ces philosophies et religions) ont conservé des pratiques permettant de réveillera connaissance silencieuse et de contrôler le mental et le bavardage (souvent égocentrique). En chamanisme on appelle cette pratique le « silence intérieur ».
La pratique du silence intérieur ; qui peut aussi s’appeler « l’apaisement du mental », libère une grande quantité d’énergie psychique que nous pouvons investir dans la retrouvaille de notre centre de connaissance silencieuse qui est au centre de notre corps lumineux.
Ce travail permet de développer des capacités appelés « pouvoirs intérieurs » grâce auxquels nous pouvons changer ce que nous voulons dans notre vie car la connaissance silencieuse nous ouvre au champ de créativité illimité de l’univers.