LA GUERISON SPIRITUELLE , C’EST TOUT SIMPLE, C’EST SE RECONNECTER AVEC SON ETRE AUTHENTIQUE!

Le réalisme spirituel est le nom que Paul Degryse donne parfois aux pratiques du chamanisme toltèque du mexique ancien qui nous ont été transmises par l’oeuvre de Carlos Castaneda.

En chamanisme toltèque, on considère que les causes de tout notre mal- être, de toutes nos difficultés à être vraiment heureux et en bonne santé viennent du fait que nous ne sommes pas nous-mêmes.

Nous sommes en réalité deux personnes en une:

-un être profond et unique, doté d’un corps lumineux qui est la conscience créatrice de cet être unique ( que les religions appellent l’âme et que nous appellerons du nom que les chamanes mexicains lui donnent:«el doble» en castillan, ou «le double» en français)

-et un être entièrement fabriqué par la philosophie du système collectif en place et par les innombrables croyances et injonctions dont celui-ci gave notre cerveau dès la naissance pour que nous soyons ses adhérents obéissants et ses serviteurs zélés. (Appelons cette facette de nous-mêmes du même nom que les chamanes toltèques l’appellent: le tonal ou, en français:«le rêve socialitaire»

Nous avons donc deux niveaux de conscience: celui qui est entièrement consacré à notre socialité et que gère notre cerveau et celui du corps lumineux qui ne s’exprime que dans de rares occasions pour la majorité des hommes.

Il y a deux choses qui sont particulièrement néfastes pour l’être humain considéré en tant qu’individu:

-La prise de possession (telle que nous venons de la décrire) de chaque conscience individuelle par la pensée collective

-Le dialogue intérieur ou «vagabondage mental» que constitue le brouhaha incessant de nos pensées, qui brassent le mélange pêle-mêle de cet «évangile socialitaire» et de de tous les besoins, désirs insatisfaits, soucis, frustrations, espoirs et interprétations de la vie que notre cerveau produit en permanence par réaction à ce credo collectif.

Chez l’immense majorité des êtres humains et durant toute leur vie, c’est le tonal qui prend le pas sur «le double» car, dès la naissance, la plupart des parents, bienveillants et qui croient bien faire mais totalement inconscients de la dichotomie entre le tonal et le double et des inconvénients que cette dichotomie aura pour leur enfant, se font les relais fidèles du système de conscience collective en place.

De son coté, l’enfant qui reçoit aussi d’eux tout l’amour dont il a besoin pour grandir, absorbe avec une confiance totale cette éducation renforcée par le gavage socialitaire : politique,scolaire, universitaire, médiatique et publicitaire.

L’enfant s’enferme ainsi dans une sorte d’auto-hypnose qui absorbe la totalité de son énergie d’ attention et, pour l’immense majorité des individus, il lui reste très peu de chances d’être un jour lui-même.

En toute bonne foi, la majorité des êtres humains sont persuadés qu’ils sont faits pour vivre ainsi, qu’ils n’ont pas et non jamais eu le choix et qu’il n’existe d’autre source d’information que celle qu’ils reçoivent de la société qui les entoure.

Ceci est d’autant plus vrai et dramatique dans la société occidentale actuelle, que ses partisans qualifient eux-mêmes avec fierté de «matérialiste», qu’elle repose entièrement sur le déni total de toute autre forme de conscience individuelle que le tonal.

Ils considèrent en effet que ce qui fait la spécificité de l’être humain, par rapport au monde animal, est sa dimension sociale à laquelle il serait redevable de tout ce qui fait de lui un humain: son intelligence, sa créativité et son humanisme et que par conséquent, n’étant rien sans elle il doit tout à la société.

Pour eux, c’est la société qui fait l’homme et non pas l’homme qui fait la société et pour eux, c’est la socialisation progressive de l’homme tout au long de l’histoire humaine, qui est la source de sa conscience dont ils localisent le siège dans le cerveau.

En chamanisme, ce concept matérialiste, tout ce qu’il représente et toutes les interactions de dépendance unilatérale que son idéologie a imprimé en l’homme, est appelé «socialité»

L’outil numéro un, le ciment de la socialité, est le langage par lequel le cerveau est programmé pour renforcer en permanence les croyances du système en place et par lequel les hommes partagent la description consensuelle du monde qui les entoure. Plus ils se décrivent mutuellement ce monde et eux-mêmes par le langage plus ils s’emprisonnent dans cette description qu’ils confondent finalement avec sa réalité .

Ce n’est pas un hasard en effet si la partie du cerveau qui s’est développée d’une façon foudroyante pendant cs derniers cent mille ans est le cortex, siège de la pensée et du langage.

Ce n’est pas non plus un hasard si, pour libérer l’homme, toutes les méthodes de méditation, absolument toutes, sont fondées sur la cessation du dialogue intérieur, l’outil avec lequel la société, dès leur naissance, a formaté sa conscience.

Avant de décrire un exercice remarquablement efficace pour sortir de nos conditionnements et commencer à devenir nous-mêmes, précisions une particularité du langage et du dialogue intérieur.

Lorsque nous parlons à quelqu’un, même si c’est pour parler d’une chose vraiment extérieure à nous-mêmes, nous ne nous rendons pas compte que c’est, en fait, nous-mêmes que nous décrivons. Notre description de quoique ce soit, même si nous croyons être totalement objectifs, est exactement le reflet fidèle de nos convictions et de notre perception personnelle des choses ( voir l’anneau de pouvoir, modèle de fonctionnement de la conscience selon le chamanisme) que nous fabriquons à partir de nos filtres intérieurs.

De même, lorsque nous écoutons une personne qui s’adresse à nous, même si nous croyons être dans une écoute intégrale, ce que nous écoutons c’est ce que nous, nous dirions si nous avions utilisé les mots utilisés par cette personne.

Or, la sémantique nous démontre que chacun de nous ne met pas exactement, voire pas du tout, les mêmes réalités derrière les mêmes mots.

Ce qui veut dire que c’est nous-même que nous écoutons en croyant écouter l’autre!

Époustouflant mais réel! en même temps cela nous permet de relativiser les illusions que nous avions sur la «communication» dont le matérialisme fait grand cas, parce que, précisément notre croyance dans l’importance de la communication verbale nous maintient dans l’être «socialitairement fabriqué» qui n’est pas nous-même.

Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut supprimer la communication verbale, mais seulement prendre ses distances avec elle pour découvrir qu’il existe une voie de communication avec tout ce qui est autour de nous, entre autre nos semblables, qui est énergétique et dont l’accès nécessite de savoir arrêter le dialogue intérieur et de réduire le dialogue extérieur quand nous le désirons pour qu’il soit juste, utile et mené dans une écoute authentique, ce que l’éveil du double, dont nous allons voir une des techniques, permet de faire.

De même, concernant cet éveil au soi profond, (ce que j’appelle aussi: «être un vrai individu»), il n’est pas question de se refermer dans une attitude égocentrique de repli sur soi et de rejeter la société des hommes même si le moi profond est la dimension essentielle de l’être humain.

Il s’agit en fait de devenir un être authentique guidé par son âme et, grâce à cela, capable de participer activement à la création d’une nouvelle forme de société.

En effet, un déséquilibre trop grand entre la part de conscience éveillée, donc libre, et la part d’adhésion aveugle à la pensée collective s’est installé chez la majorité des habitants de la planète.

Ce déséquilibre met en péril la survie même du genre humain, le projet d’uniformisation planétaire qu’une poignée d’oligarques mondialistes assoiffés de pouvoir est en train d’organiser étant incompatible avec une évolution positive de la conscience humaine.

Contrairement à ce que l’histoire des civilisations humaines nous montre, nous devons croire à la possibilité d’une société dans laquelle conscience individuelle éveillée et adhésion maîtrisée à la conscience collective sont compatibles.

Dès maintenant, c’est chaque individu qui doit se considérer comme responsable et créateur de ce gigantesque projet .

Il s’agit donc, pour chacun d’entre nous, d’un travail à faire sur la conscience: se libérer du dialogue intérieur qui enferme notre conscience dans le «rêve socialitaire» de façon exclusive.

LA PRATIQUE DE L’ARRET SUR IMAGE

La cessation du dialogue intérieur, mené en pleine conscience et avec rigueur, est le cœur de toute méditation.

Nous allons décrire maintenant une forme de méditation chamanique fondamentale et très efficace qui présente deux avantages considérables: elle peut se faire n’importe où et ne dure que deux minutes, et de plus, en l’exécutant neuf fois par jour réparties dans le courant de la journée ( ce qui est essentiel et représente au total dix-huit minutes par jour ) elle agit comme des ouvertures de petites portes par lesquelles notre double peut surgir au niveau de notre conscience ordinaire.

Elle s’appelle «l’arrêt sur image» -Voici la description de sa pratique.

Ou que vous soyez, tout à coup, cessez de bouger, d’agir, de parler et de penser.

Sentez d’abord le dessous de vos pieds, bien relâchés et bien collés au sol mais sans contracter le moindre muscle, puis le sommet de votre tête, sentez tout votre corps dans son ensemble, pour vérifier qu’il est bien détendu, que vous êtes bien installé en lui puis le centre de votre abdomen.

Prenez votre temps pour faire cela, la qualité de votre attention, qui doit s’améliorer de jour en jour, est un élément déterminant de la réussite de cette pratique.

Parmi les leit-motiv des chamanes, il y en a un qui est essentiel: «abandonnez le quantitatif pour vous consacrer dans tous vos actes au qualitatif Ne faites plus rien à toute vitesse, mettez de la présence en toute chose»

Ensuite, commencez à contempler tout ce qui est autour de vous, d’abord dans son ensemble, puis partie par partie, puis objet par objet.

Il vaut mieux être debout et se tenir droit mais sans raideur, bien relâché.

Vous devez rester exclusivement «récepteur», c’est-à-dire qu’il ne faut pas penser les choses que vous contemplez, ne pas vous les nommer intérieurement, ne pas faire des comparaisons ni les qualifier ni laisser venir des associations, ne rien émettre, il faut que vous demeuriez exclusivement dans une attitude sensorielle de pure réceptivité ( car penser comme parler et agir n’est pas récepteur mais émetteur). Contentez-vous de recevoir tout ce que vous envoient toutes ces petites choses sur le plan visuel, éventuellement sur le plan auditif.

Ce qu’il est essentiel de comprendre pour que cet exercice soit efficace ( et il faudra un certain temps pour qu’il le soit car l’exercice n’est pas facile vu que nous pensons sans arrêt à quelque chose), c’est que votre double ne peut pas s’exprimer tant que votre attention est absorbée dans le vagabondage mental, c’est incompatible.

Votre double c’est votre moi profond et, quasiment depuis votre naissance, pour la majorité des êtes humains, il n’a pu s’exprimer, sauf quand vous étiez si petit que vous ne pensiez pas encore et que vous ne parliez pas encore ainsi qu’en rêve, où il vous emmène dans une partie de l’univers où tout est possible et où se trouvent toutes les informations, énergies, phénomènes et événements passés, présents et à venir, mais sous forme potentielle et chaotique et qui ne deviennent réalité que lorsqu’une conscience éveillée vient les chercher et les mettre en ordre pour créer quelque chose ou transformer quelque chose qui est déjà existant. (guérison spirituelle).

Cette partie de l’univers, les chamanes mexicains l’appellent «le nagual»

Dès que votre conscience ordinaire devient pure réceptivité, elle devient disponible , c’est un vrai et profond lâcher-prise, elle cesse de faire tourner en boucle tous les contenus de votre tonal, vos préoccupations, vos connaissances, vos peurs, vos espoirs, vos projets et c’est seulement là que le «double» peut émerger, c’est seulement là que vous commencez à être vous-même, c’est seulement là que vous commencez à être un être libre, c’est seulement là que vous allez commencer à avoir du pouvoir sur la vie, au sens noble du terme.

Surtout ne vous découragez pas, même si c’est difficile de faire un silence total et d’être dans un état de contemplation authentique, car c’est pendant que vous persévérez avec confiance et ténacité que vous accumulez tout doucement du pouvoir intérieur, la force psycho-énergétique des chamanes, la source de votre créativité existentielle.

Cet exercice n’est qu’un début, la méditation peut prendre de multiples formes, elles auront toutes en commun: la présence dans l’instant présent, la recherche d’une qualité la plus constante possible dans tous les actes quotidiens, la réceptivité maîtrisée, une conscience profonde du corps, le respect de soi et de tout le vivant, l’écoute de la nature, grande pourvoyeuse de connaissances et de bonheur.

Peu à peu, cette force intérieure va se répartir dans tous les actes de votre vie, vous allez sentir se mettre en place les changements que vous souhaitiez le plus. Vous allez enfin comprendre aussi pourquoi vous n’avanciez pas dans votre existence, pourquoi vous étiez malade, et vous allez prendre confiance dans votre capacité de vous auto-guérir, votre vie relationnelle va changer aussi, elle va devenir plus authentique, plus harmonieuse, plus gratifiante, mais surtout continuez car le chemin du travail sur soi n’est jamais fini, s’arrêter signifierait soit du découragement soit de la suffisance, deux choses très débilitantes pour l’être humain. Cherchez l’énergie, l’enthousiasme, la sobriété heureuse en toutes choses ( Pierre Rabhi) car c’est aussi le juste milieu donc l’équilibre intérieur.

Paul Degryse