ENFERMEMENT SCIENTISTE ET JUNGLE ECONOMISTE, UN DUO QUI PEUT EN FINIR AVEC L’HUMANITÉ
Il faut bien admettre, sans être excessivement négatif, qu’il règne un certain malaise dans la société occidentale et même sur toute la planète.
Il paraîtrait pourtant que ce malaise n’a aucune raison d’être ! C’est un historien économique du nom de Johan Norberg qui l’affirmait dans un grand hebdomadaire français il y a quelques semaines pour présenter son dernier ouvrage « Progress », dans un article qualifié de « subversif » ( ne riez pas s’il vous plait..!) par le chroniqueur Thomas Malher de ce magazine et titré : « Non ! Ce n’était pas mieux avant ».
Il ne faut sans doute pas s’étonner de la formidable bouffonnerie que représente ce livre rempli de chiffres qui ne signifient absolument rien et qu’aucun des lecteurs du magazine n’est de toutes façons en mesure de vérifier car vous apprendrez quelques lignes plus bas que ce monsieur est déjà auteur d’un livre dont le titre : « Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste » ( non, encore une fois ne souriez pas!) nous éclaire sur ses positions.
Comme le savent ceux qui ont échappé à l’idolâtrie de la modernité, celle-ci, qui réduit la vie de l’homme à des statistiques et à des chiffres, est le règne absolu du quantitatif, tout critère qualitatif étant inchiffrable n’intéresse donc pas du tout ceux qui, à l’image de ce monsieur, fabriquent l’opinion des peuples.
Selon lui, les hommes n’ont jamais été aussi heureux et épanouis sur la terre depuis que l’humanité existe ! ( allons, restez sérieux!)
Tout homme ayant droit au doute, on lui accordera donc celui de savoir s’il est le clown utile du mondialisme, comme le titre de son premier livre le laisse sérieusement à penser ou s’il est sincère malgré tout et devenu adepte de la pensée positive inconditionnelle à la suite d’une soudaine transe extatique vécue à la bourse de New-York ! !
Dans cette hypothèse, ce ne serait pas le seul à voir tout en rose et finalement, c’est bien connu, chacun perçoit le monde à travers ses propres filtrages pour créer sa propre réalité
Cependant, en tant que professionnel du développement personnel depuis 25 ans, la pensée positive m’est familière et je connais ses bénéfices mais je pense qu’au delà de certaines limites, elle s’apparente à cette légendaire attitude des autruches qui, voyant venir le lion, s’enfoncent la tête dans le sable croyant ainsi sans doute éliminer le danger.
« Regarde le ciel bleu pour mettre de la joie dans ton cœur mais regarde aussi les trous du chemin pour que cette joie se perpétue » disait l’un de mes maîtres.
En toutes choses, l’équilibre des opposés est la clé de la vie ! Nous allons voir a quel point cela nous concerne dans les prochains paragraphes !
On parle beaucoup, ces derniers temps de lanceurs d’alertes qui informent les peuples des scandales cachés de toutes sortes pour les aider à se réveiller.
Il m’a paru évident, surtout depuis l’écriture de mon dernier livre : « chamanisme toltèque, le réalisme spirituel »( ed.Lanore) que j’en étais un moi-même !… mais d’une espèce un peu particulière : un lanceur d’alerte métaphysique !
Avant de développer le titre de cet article, disons-le d’entrée : la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement sur la terre, ce n’est plus la politique qui pourra la résoudre mais, comme le disait le président Vaclav Havel, qui était aussi un philosophe et un homme de cœur, : « seule une révolution de la conscience humaine à l’échelle planétaire pourra détourner le monde de sa course à l’anéantissement », c’est à un niveau supérieur à celui de la politique que ce grand changement de conscience planétaire pourra se faire : sur un plan que je qualifie de métaphysique.
Qu’est-ce en effet que la politique, telle que nous l’entendons à notre époque ? Sur quoi repose-t-elle ? A-t-elle toujours été ce qu’elle est maintenant ? et pourquoi un changement de politique, quelle qu’elle soit, ne pourra pas résoudre la crise planétaire que nous vivons actuellement ?
Prenons le recul intellectuel qui convient pour justifier une telle affirmation !
« Dans le meilleur des cas » la politique est l’application d’un certain nombre de postulats de nature philosophique et même métaphysique , à la nécessité qu’ont les communautés humaines de conjuguer les besoins des individus avec ceux de la vie collective afin de perpétuer l’existence de ces communautés.
.Nous verrons plus loin que même dans notre société moderne dont la politique paraît reposer sur des bases bien plus terre-à-terre que cela, il en est pourtant ainsi !
De plus,quand la démocratie fait partie de cette politique, les individus sont invités à participer au choix de celle-ci donc, indirectement, au choix de la métaphysique qui la sous-tend. Mais encore faut-il que ces individus connaissent celle-ci !
Or, dans la pratique, ces fondements de la politique échappent au commun des mortels, soit qu’ils ne les intéressent pas soit qu’ils ne leur ont pas été enseignés.
C’est hélas pour cette raison que la politique contemporaine est à classer , non pas comme « meilleur des cas » mais dans la catégorie « le pire des cas » ! .
Vivant en démocratie, puisque nous parlons ici surtout du monde occidental, si celle-ci était authentique (« le meilleur des cas ») , l’éducation des enfants devrait inclure la métaphysique.
Celle-ci, qui n’a de compliqué que le mot qui en désigne le contenu, se définit en effet tout simplement comme l’étude des principes premiers sur lesquels repose tout ce qui existe : l’univers, la vie, la condition humaine et donc, l’existence quotidienne, dans tous ses aspects et de la naissance à la mort, de chacun de ces enfants qui, un jour, auront la responsabilité de choisir la politique de leur société donc les fondements métaphysiques de celle-ci !
Prenons quelques exemples de sujets métaphysiques qui, souvent se teintent aussi de philosophie : « qu’est-ce que la vie ? Que faisons-nous dans cet univers ?qu’est-ce que la conscience ? Quel est son rapport avec le corps ? Y-a-t-il une cause à cet univers que nous pouvons connaître et qui nous conditionne ? L’homme est-il libre ? Y-a-t-il des lois incontournables de l’univers dont la connaissance nous permettrait d’y vivre mieux ? Comment l’homme doit-il vivre pour être heureux c’est-à-dire en harmonie avec ces lois ? Etc…etc…
Quand on prend conscience que la politique se donne pour rôle d’édicter des lois qui régulent précisément tous les aspects de notre existence, on comprend mieux la filiation entre métaphysique, politique et vie quotidienne.
De plus,toutes ces questions et bien d’autres du même genre, qui paraissent peut-être éloignées des problèmes quotidiens que le lecteur rencontre chaque jour, ne viennent-elles pas naturellement à l’esprit de presque tous les enfants qui montrent ainsi une curiosité que les adultes devraient considérer comme légitime et essentielle pour leur croissance et leur épanouissement futur et, qu’ hélas ,trop d’entre ces adultes ont perdu de vue dès qu’ils ont quitté l’enfance sans plus jamais se rendre compte qu’à ces questions , d’autres qu’eux ont apporté des réponses qui ont elles-mêmes engendré des politiques, des « arts de vivre ensemble », qu’ils subiront et ne sauront pas refuser car leurs personnalités étaient restées sans fondements métaphysiques, les seuls contenus de la conscience qui procurent à l’être humain l’un des deux piliers de la confiance en soi nécessaire pour être responsable de sa vie.
Ainsi, à telle métaphysique telle politique et à telle politique tel mode de vie, telles contraintes sociales, tels moeurs , telle éthique,telles limites à la liberté individuelle nécessaires au respect de la liberté d’autrui , etc.,etc…. un enchaînement logique mais particulièrement intrusif dans une société comme la nôtre dans laquelle la multiplication et l’omniprésence des moyens de communication font que nous sommes abreuvés jour et nuit d’informations dont l’objectif est de façonner jusque dans leurs moindres détails et dans tous les secteurs de la vie quotidienne, la totalité de nos pensées ,de nos goûts, de nos choix , de nos valeurs, de nos gestes, une programmation des consciences individuelles qui, se substituant quasiment totalement à celles-ci, est déjà de l’ordre de l’intelligence artificielle appliquée non à des machines mais à l’homme lui-même !
Bientôt les transhumanistes n’auront pas besoin de construire des robots transhumains vu que le nombre de robots de chair et d’os augmente de jour en jour et, avantage considérable , que’même leurs sentiments sont programmables ! Pourquoi s’embêter avec de la ferraille et du plastique !
L’énorme lacune sociale qui fait vivre des millions d’individus dans l’ignorance complète des fondements métaphysiques qui, à travers la politique, règlent chaque instant de leur vie quotidienne, est la cause principale de la situation dans laquelle se trouve l’ensemble du monde occidental actuellement.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Trois phénomènes-clés répondent à cette question : ignorance métaphysique, assistanat généralisé sur tous les plans constitutifs de l’être humain (mental, affectif-émotionnel et corporel) et matérialisme.
Depuis au moins deux milles ans ,l’homme occidental a vécu deux modèles de civilisation : le premier fondé sur la primauté de l’esprit sur la matière donc la société religieuse, et le second depuis deux cent ans, fondé sur le primauté de la matière sur l’esprit donc la société matérialiste (association sulfureuse du scientisme et de l’économisme) les deux modèles assortis de systèmes politiques respectivement fondés sur la métaphysique religieuse chrétienne et sur la métaphysique matérialiste athée.
Ces deux modèles de civilisation ont en commun l’ignorance délibérée du principe métaphysique numéro deux de l’univers : l’équilibre. C’est pourquoi le premier modèle s’est écroulé et c’est pourquoi le second est en train de nous amener tout droit vers notre autodestruction.
Pourquoi un phénomène apparemment aussi banal que l’équilibre régit-il en réalité tout le fonctionnement de l’univers ?
C’est à cause de son rapport avec l’énergie, constituant ultime et unique de celui-ci !
L’énergie est un concept, lui aussi tellement banal que, parce qu’il le cite à longueur de journée, tout un chacun croit le connaître .Or l’énergie est le plus grand mystère de l’univers et, sans doute, le seul que la pensée humaine ne pourra jamais résoudre.
En réalité, l’énergie n’est pas à proprement parler un « constituant », ce n’est pas le mot idéal pour le qualifier car ce mot fait plutôt référence à quelque chose de matériel.
En effet,avec les dernières découvertes quantiques sur la nature et le fonctionnement des particules de l’infiniment petit, l’énergie, que l’on peut définir simplement comme étant ce qui fait bouger et changer tout ce qui existe s’est révélée être l’ultime composant de la matière !
Plus les scientifiques s’enfoncent dans l’infiniment petit plus ils ne trouvent que des tourbillons de mouvement . D’une échelle à l’échelle du dessous, jusqu’à l’infini, ils ne trouvent aucune matière physiquement solide, essentiellement du vide dans lequel tourne des particules encore plus petites dont chacune reproduit à son tour le modèle précédent !
Matière palpable ou simple mouvement de la matière ? Matière palpable ou simple changement de forme de la matière, l’étude scientifique et exhaustive de l’énergie continue d’échapper à l’homme : tout ne semble qu’être de l’énergie impalpable !
Mais, à notre échelle, celle de notre vie quotidienne, nous constatons que mouvement et changement sont toujours dus à la mise en présence de deux forces, entités ou phénomènes de nature , de rôle, de caractéristiques opposées et que ce qui fait bouger ou changer l’objet, la situation ou le phénomène observé c’est la confrontation, l’opposition et finalement le déséquilibre entre les deux forces en question, puis on observe que ce qui permet de stabiliser, de conserver, voire de maîtriser ce phénomène c’est au contraire l’équilibrage de ces deux forces !
Il y a donc deux possibilités dans le fonctionnement de l’énergie :
-c’est le mouvement ou le changement qui est favorisé par le déséquilibre entre les deux forces de pôles opposés, voire par la destruction ou l’absorption de l’une des deux par l’autre, ou alors…..
.c’est la stabilité, la conservation du système qui est au contraire favorisée par la synthèse des deux forces , voire leur fusion, donc leur équilibre..
Dans la réalité, équilibre et déséquilibre alternent en permanence, l’action de l’équilibre et celle du déséquilibre constituant elles-mêmes un ensemble plus ou moins en équilibre, que l’on pourrait qualifier de force « d’équilibre instable permanent »
Prenons un exemple : la lune tourne autour de la terre parce qu’elle subit l’attraction gravitationnelle de celle-ci qui l’attire, mais en même temps, cette rotation engendre une force cinétique qui génère une force centrifuge tendant à libérer la lune de la force gravitationnelle de la terre –
Finalement, la lune continue de tourner à la même distance de la terre parce que les deux forces contraires s’équilibrent et, pour leur prêter une sorte d’intention ,s’associent au lieu de s’opposer !
Finalement, partout l’énergie est à l’image de cette dynamique bipolaire
L’équilibre , comme loi métaphysique numéro deux de l’univers, implique donc qu’il y ait deux forces en présence, de nature, de rôle, de caractéristiques énergétiques opposées mais dont l’équilibre va justement permettre de concilier, de faire coopérer leurs actions respectives pour permettre la conservation d’un système, quel qu’il soit.
L’énergie est donc produite par deux principes indissociables et complémentaires : -la dualité dynamique des polarités opposées (principe numéro un)
– l’équilibre instable(principe numéro deux)
L’univers tout entier est régi par ce double principe, du monde minéral aux êtres dotés de conscience d’eux-mêmes que nous sommes, et toute notre existence dans tous ses aspects l’est aussi, bien entendu .
La connaissance de l’essentiel de la vie éliminée de la connaissance publique
Appliquée à notre vie quotidienne,La première des dualités dynamiques qui nous concerne est celle de l’esprit et de la matière.
A ma connaissance, aucune culture sur la terre , à part les cultures chamaniques, n’a développé son fonctionnement et son éducation sociale à partir de la loi d’équilibre entre esprit et matière.
.Nous vivons en fait dans une société qui n’a pas honte de se qualifier de progressiste et qui, en ayant éliminé les fondements métaphysiques de l’éducation des hommes, organise en réalité depuis deux mille ans l’ignorance des peuples et, au-delà, la lobotomie collective de leur âme, car la métaphysique est la seule passerelle qui permet à l’intelligence humaine de remonter vers celle-ci.
La loi de l’équilibre est un fonctionnement de l’univers que les deux systèmes religieux et matérialiste ont voulu occulter.
Notre corps est matière mais nous savons que nous vivons et agissons avec notre corps parce que nous avons un esprit et une conscience .
Nous venons de voir que la métaphysique du modèle de société religieux privilégie l’esprit sur la matière et que la métaphysique du modèle matérialiste privilégie la matière sur l’esprit. Deux déséquilibres civilisationnels ! Même échec !
Ces deux systèmes métaphysiques, nous l’avons vu, ont ignoré la loi de l’équilibre et, plus exactement, ont opposé la matière et l’esprit par rejet de l’un ou de l’autre au lieu de tenter d’en associer les caractéristiques et mystères.
Le système scientiste est né en réaction au système religieux. La révolution française de 1789 fut l’événement qui déclencha l’abandon du système religieux.
Le système religieux, ayant ignoré (délibérément ou non!) la loi de l’équilibre entre esprit et matière , ayant choisi de les opposer au lieu de les associer, a fini par être rejeté par l’homme déçu de ne pas trouver dans sa religion les moyens de son évolution spirituelle que pourtant son créateur annonçait mais que les pouvoirs religieux se gardaient bien de faire connaître et d’enseigner à l’homme compte tenu de leur pouvoir libérateur .
L’homme occidental passa alors, pour participer à l’essor de la science ,d’une position extrême ( primauté de l’esprit sur la matière) à une autre position extrême ( primauté de la matière sur l’esprit), toujours ignorant de la loi de l’équilibre.
Et c’est ainsi qu’en deux cent ans, l’homme découvrit progressivement des propriétés de la matière qui, à elles seules, auraient été plutôt positives si elles n’avaient pas suscité des applications de plus en plus délétères et destructrices de la santé et de la vie au point de menacer la biosphère toute entière.
Nous sommes actuellement, sans la moindre dramatisation, au bord de notre auto-destruction générale et devons reconnaître que quelque chose nous a échappé dans cette aventure humaine !
Mais ce ne sont pas uniquement les innombrables propriétés délétères des applications technologiques de la science qui sont la cause de cette situation. L’éveil écologique commençant à s’en occuper, nous pouvons encore faire marche arrière pour espérer continuer notre évolution future sur la terre.
Ce qui est plus grave, ce sont d’abord les moyens nucléaires redoutables découverts par la science et mis à la disposition d’une humanité qui, dans sa majorité n’est pas encore adulte et peut donc se laisser entraîner par des élites politiques, militaires, scientifiques et économiques qui ne le sont pas plus mais que leurs egos mégalomaniaques pourraient pousser à employer, rendant la vie impossible sur toute la terre en quelques heures !
Mais une cause plus subtile vient s’ajouter à cette situation critique et peut-être plus dangereuse encore car elle agit à travers un discours qui flatte l’une des aspirations les plus archaïques de l’être humain : le besoin de faciliter sa vie quotidienne, le besoin de plus de confort, le besoin de fuir les dures conditions d’une vie naturelle impliquant efforts physiques et sobriété : j’ai nommé le progrès.
Et, au service de ce progrès, devenu une quasi-religion, le scientisme a trouvé un allié formidable : l’attrait du profit, la richesse, le mercantilisme et tous les avantages que fait briller aux yeux des hommes cet autre culte qui les procure : l’économisme.
Un couple mortel dont les deux acolytes , devenus inséparables, se potentialisent l’un l’autre dans une course technologique folle vers une gadgetisation galopante sans limites de la vie des hommes qui, naïvement, éblouis par cette profusion d’objets magiques qui s’amoncellent dans leur quotidien, ne se rendent pas compte que cet assistanat technologique qui s’introduit autant dans leur vie professionnelle que dans leur vie domestique , médicale ,distractive et même intime, rend leur intelligence adaptive individuelle, comme capacité de penser, de découvrir, de créer, de choisir, de réagir aux difficultés de la vie, de plus en plus inutile et, entraînant toute leur attention dans un tourbillon de matérialités futiles, éphémères, inutiles, dont ils sont à la fois les acteurs-producteurs passifs et les spectateurs-consommateurs tout aussi passifs, les entraîne dans une extériorité hypnotique de la vie qui achève de faire de leur esprit une coquille vide de toute conscience personnelle .
Les scientifiques, grands prêtres du système techno-économiste, majoritairement enfermés dans leur scientisme, sont eux-mêmes responsables de cette situation. Bien peu d’entre eux s’ouvrent à l’hypothèse d’une connaissance non rationaliste de l’univers, d’une expérience directe et non objectiviste du réel et même quand ils font un pas vers l’ouverture d’une passerelle entre science et spiritualité, passant pourtant pour des « allumés » auprès de leurs collègues, leur discours trahit cet enfermement. En témoigne la phrase qu’un chercheur connu du C.N.R.S. écrit dans l’un de ses livres où il propose une hypothèse de résolution du phénomène de l’esprit : « la conscience est une donnée on ne peut plus réelle de la physique »
Étonnant, non ?. J’ai demandé à ce monsieur ce qu’il pensait de la tournure inversée de sa découverte : « Le monde physique est une donnée on ne peut plus réelle de la conscience .. »- je n’ai pas encore reçu de réponse …..
Nous devons abandonner le scientisme, dérive dogmatique de la science, son allié, l’économisme, application perverse d’un darwinisme pécunier et sauvage et la religion du progrès et, si nous désirons survivre sur la terre, trouver un nouveau modèle de vie collective que nous pourrions appeler « métapolitique », parce qu’ inspiré par la conscience que nous avons désormais que métaphysique et politique sont nécessairement reliés et qu’il faut changer celle qui sous-tend les politiques actuelles du monde occidental.
L’univers n’est ni uniforme ni unicausal, il a une double nature et une double cause et pour nous, êtres humains, cette double nature c’est la rencontre de l’esprit et de la matière ( notre conscience et notre corps) tous les êtres humains sont uniques, et cependant la dualité individu/collectivité est une dualité dynamique qui peut trouver son équilibre dans un cadre métaphysique fondé sur l’équilibre de la dualité esprit/matière..
Et pourtant , nous avions une âme !
C’est le phrase , qu’au cours d’une conférence, j’entendis s’élever au fond de la salle !
Mais, Madame, nous l’avons toujours, bien sûr, mais contrairement à l’image d’épinal que les religions monothéistes nous en ont fabriqué,elle n’est pas un « ange gardien », qui viendrait nous sauver quand plus rien ne va , car c’est en réalité à nous de nous mettre debout, c’est-à-dire d’aller vers elle pour qu’elle se manifeste, et aller vers elle c’est d’abord y croire, tout simplement, y croire vraiment et cela demande, pour beaucoup de nos semblables une véritable renaissance spirituelle, qui consiste à se débarrasser du carcan intellectuel matérialiste, et de toutes les habitudes mentales, affectives et corporelles dont le système techno-économiste nous a dit qu’elles étaient la bonne manière de vivre en remplaçant notre conscience personnelle par son programme .
L’homme a tellement perdu confiance dans les capacités de sa conscience , il a tellement cru dans le néant pré-mortem et post-mortem du matérialisme qu’après avoir accepté de devenir le serviteur passif de ce système en s’adonnant au culte de la matière sans esprit, il semble ne pas réagir, ne pas se réveiller à l’approche d’une nouvelle avancée dans l’annihilation totale de sa conscience : le transhumanisme, la voie dite de « l’intelligence artificielle » dont les docteurs folamour prétendent très concrètement bientôt fabriquer des robots dotés du même niveau d’intelligence que des hommes de chair.
Ils passeront par le remplacement de plus en plus courant et banal d’organes malades, puis par des manipulations génétiques permettant de « fabriquer » des bébés plus performants que les bébés naturels et aussi d’en fabriquer sans avoir besoin de rapports sexuels ni de gestation humaine prenant ainsi le relais d’une reproduction humaine que l’invasion des produits chimiques et des pertubateurs endocriniens rend de plus en plus problématique !
Transhumanisme , stérilité endémique et théorie du genre semblent dangereusement se conjuguer pour marquer la fin de l’humanité si un apocalypse nucléaire n’y arrive pas avant , et c’est peut-être ce contre quoi certains voyageurs d’origine extra-terrestre essayent de nous mettre en garde, étant eux-mêmes les descendants robotiques, intelligents mais privés d’âmes ,d’une espèce vivante qui, dans un autre système planétaire serait passée par la même évolution et aurait abouti au même cul de sac évolutif !
En tant que chamane ayant expérimenté divers états de conscience élargie qui mettent en évidence l’existence d’une dimension extra-temporelle de la conscience humaine que l’on appelle l’âme, mon opinion est que ces expériences reflètent le dernier stade de la perte totale de confiance dans l’homme comme être à la fois naturel et surnaturel .
Comme être naturel dans la magnifique expérience de son incarnation dans la matière sur cette terre si belle et comme être surnaturel dans sa dimension de voyageur de l’infini à travers des incarnations sans fin qui lui permettent de vivre cette immortalité dont les plus grands prophètes et sages de la terre , parmi lesquels le Christ, nous affirment l’existence et qu’ils nous encouragent à préparer durant chacune de nos vies charnelles en y introduisant dans tous nos actes la beauté de l’esprit des sentiments et du corps.
S’il y a une solution qui permette à l’humain de développer enfin sa plénitude esprit/matière, le réalisme spirituel, inspiré du chamanisme pourrait bien représenter la possibilité pour l’homme de la réaliser.