ENFERMEMENT SCIENTISTE ET JUNGLE ECONOMISTE, UN DUO QUI PEUT EN FINIR AVEC L’HUMANITÉ

Changer de métaphysique pour changer de société

 Il faut bien admettre, sans être excessivement négatif, qu’il règne un certain malaise dans la société occidentale et même sur toute la planète.

Il paraîtrait pourtant que ce malaise n’a aucune raison d’être ! C’est un historien  économique du nom de Johan Norberg qui l’affirmait dans un grand hebdomadaire français il y a quelques semaines pour présenter son dernier ouvrage « Progress », dans un article qualifié de « subversif » ( ne riez pas s’il vous plait..!) par le chroniqueur Thomas Malher de ce magazine et  titré : « Non ! Ce n’était pas mieux avant ».

Il ne faut sans doute pas s’étonner de la formidable bouffonnerie que représente ce livre  rempli de chiffres qui ne signifient absolument rien et qu’aucun des lecteurs du magazine n’est de toutes façons en mesure de  vérifier car vous apprendrez quelques lignes plus bas  que ce monsieur est déjà auteur d’un livre dont le titre : « Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste » ( non, encore une fois ne souriez pas!) nous éclaire  sur ses positions.

Comme  le savent  ceux qui ont échappé à l’idolâtrie de la modernité, celle-ci, qui  réduit la vie de l’homme à des statistiques et à  des chiffres, est le règne absolu du quantitatif, tout critère qualitatif étant inchiffrable n’intéresse donc  pas du tout ceux qui, à l’image de ce monsieur, fabriquent l’opinion des peuples. 

Selon lui,  les hommes n’ont jamais été aussi heureux et épanouis sur la terre  depuis que l’humanité existe ! ( allons, restez sérieux!)

Tout homme ayant droit  au doute, on lui  accordera donc celui de savoir s’il est  le clown utile du mondialisme, comme le titre de son premier livre le laisse sérieusement à penser  ou s’il est sincère malgré tout et devenu  adepte  de la pensée positive inconditionnelle  à la suite d’une soudaine transe  extatique vécue à la bourse de New-York ! !

Dans cette hypothèse, ce ne serait pas le seul à voir tout en rose  et finalement, c’est bien connu, chacun perçoit le monde à travers ses propres  filtrages pour créer sa propre réalité 

Cependant, en tant que professionnel du développement  personnel depuis 25 ans, la pensée positive  m’est familière et  je connais ses bénéfices mais je pense qu’au delà de certaines limites, elle s’apparente à cette légendaire attitude des autruches qui, voyant venir le lion, s’enfoncent la tête dans le sable croyant ainsi sans doute  éliminer le danger.

« Regarde le ciel bleu pour mettre de la joie dans ton cœur mais regarde aussi les trous du chemin pour que cette joie se perpétue » disait l’un de mes maîtres.

 En toutes choses, l’équilibre des opposés est la clé de la vie ! Nous allons voir a quel point cela nous concerne dans les prochains paragraphes !

On parle beaucoup, ces derniers temps de lanceurs d’alertes qui informent les peuples des scandales cachés de toutes sortes pour les aider à se réveiller.

Il m’a paru évident, surtout depuis l’écriture de mon dernier livre : «  chamanisme toltèque, le réalisme spirituel »( ed.Lanore)  que j’en étais un moi-même !… mais d’une espèce un peu particulière : un lanceur d’alerte métaphysique !

Avant de développer le titre de cet article, disons-le d’entrée : la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement sur la terre, ce n’est plus la politique qui pourra  la résoudre mais, comme  le disait le président Vaclav Havel, qui était aussi un philosophe et un homme de cœur, : « seule une révolution de la conscience humaine à l’échelle planétaire pourra détourner le monde de sa course à l’anéantissement », c’est  à un niveau supérieur à celui de la politique que ce grand changement de conscience planétaire  pourra se faire : sur un plan que je qualifie de  métaphysique.

 Qu’est-ce en effet que la politique, telle que nous l’entendons à notre époque ? Sur quoi repose-t-elle ? A-t-elle toujours été ce qu’elle est maintenant ?  et pourquoi un changement de politique, quelle qu’elle soit, ne pourra pas résoudre la crise planétaire que nous vivons actuellement ?

Prenons le recul intellectuel  qui convient pour justifier une telle affirmation !

« Dans le meilleur des cas » la politique est l’application  d’un certain nombre  de postulats  de nature philosophique et même  métaphysique , à la nécessité qu’ont les   communautés humaines   de conjuguer les besoins des individus avec ceux de la vie collective afin de perpétuer l’existence  de ces communautés.

.Nous verrons plus loin que même dans notre société moderne dont  la politique   paraît reposer sur des bases  bien plus terre-à-terre   que cela, il en est pourtant ainsi !

 De plus,quand la démocratie fait partie de cette politique, les individus sont invités à  participer au choix de celle-ci donc, indirectement, au choix de la métaphysique qui la sous-tend. Mais encore  faut-il que ces individus  connaissent celle-ci !

Or, dans la pratique, ces fondements de la politique échappent au commun des mortels,  soit qu’ils ne les intéressent pas soit qu’ils ne leur ont pas été enseignés.

C’est hélas pour cette raison que la politique contemporaine  est à classer , non pas comme «  meilleur des cas » mais dans la catégorie  «  le pire des cas » !  .

Vivant en démocratie, puisque nous parlons ici surtout du monde occidental, si celle-ci était authentique («  le meilleur des cas ») , l’éducation des enfants devrait inclure la métaphysique.

Celle-ci, qui n’a de compliqué que le mot qui en désigne le contenu, se définit en effet tout simplement  comme  l’étude des principes premiers sur lesquels repose   tout ce qui existe : l’univers, la vie, la condition humaine et donc, l’existence quotidienne,  dans tous ses  aspects et  de la naissance à la mort, de chacun de ces enfants  qui, un jour, auront la responsabilité de choisir la politique de  leur société donc les fondements métaphysiques de celle-ci !

Prenons quelques exemples de sujets métaphysiques qui, souvent se teintent aussi de philosophie  : « qu’est-ce que la vie ? Que faisons-nous dans cet univers ?qu’est-ce que la conscience ? Quel est son rapport avec le corps ? Y-a-t-il une cause à cet univers  que nous pouvons connaître  et qui nous conditionne ? L’homme est-il libre ?  Y-a-t-il des lois incontournables de l’univers dont la connaissance nous permettrait d’y vivre mieux ? Comment l’homme doit-il vivre pour être heureux c’est-à-dire en harmonie avec  ces lois ? Etc…etc…

Quand on  prend conscience que  la politique  se donne pour rôle d’édicter des lois qui régulent  précisément tous les aspects de notre existence, on comprend mieux la filiation entre métaphysique, politique et vie quotidienne.

De plus,toutes ces questions et bien d’autres du même genre, qui paraissent peut-être éloignées des problèmes quotidiens  que le lecteur rencontre chaque jour,   ne viennent-elles pas   naturellement à l’esprit de presque tous les enfants qui montrent ainsi une curiosité que les adultes devraient considérer comme légitime et essentielle pour leur croissance  et leur épanouissement futur et, qu’ hélas ,trop d’entre ces adultes   ont perdu de vue  dès   qu’ils ont  quitté l’enfance  sans  plus jamais se rendre compte  qu’à ces questions ,  d’autres qu’eux ont apporté des réponses qui ont elles-mêmes engendré des  politiques, des « arts de vivre ensemble », qu’ils subiront et ne sauront pas  refuser car  leurs personnalités  étaient restées sans fondements métaphysiques, les seuls contenus de la conscience qui  procurent à l’être humain l’un des deux piliers de la confiance en soi  nécessaire pour  être responsable de sa vie.

Ainsi, à telle métaphysique telle politique  et à telle politique tel mode de  vie, telles contraintes sociales, tels moeurs , telle éthique,telles limites à la liberté individuelle nécessaires au respect de la liberté d’autrui , etc.,etc…. un enchaînement logique mais particulièrement  intrusif dans une société comme la nôtre  dans laquelle  la multiplication et l’omniprésence des moyens de communication font que  nous sommes abreuvés jour et nuit d’informations dont l’objectif est de façonner jusque dans leurs moindres détails et dans tous les secteurs de la vie quotidienne, la totalité de  nos  pensées ,de nos goûts, de   nos choix , de  nos valeurs, de  nos gestes, une programmation des consciences individuelles  qui, se substituant quasiment totalement  à celles-ci, est déjà de l’ordre de l’intelligence artificielle  appliquée non à des machines mais à l’homme lui-même ! 

Bientôt les transhumanistes n’auront pas besoin de construire des robots transhumains vu que le  nombre  de robots de chair et d’os augmente de jour en jour et, avantage considérable , que’même leurs sentiments sont  programmables ! Pourquoi s’embêter avec de la ferraille et du plastique !

L’énorme lacune sociale qui fait vivre des millions d’individus dans l’ignorance complète des fondements métaphysiques qui, à travers la politique, règlent chaque instant de leur vie quotidienne, est la cause principale de la situation dans laquelle se trouve l’ensemble du monde occidental actuellement.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Trois phénomènes-clés répondent à cette question :  ignorance métaphysique, assistanat généralisé  sur tous les plans constitutifs de l’être humain (mental, affectif-émotionnel et corporel) et matérialisme.

Depuis au moins deux milles ans ,l’homme occidental  a vécu deux modèles de  civilisation :  le premier fondé sur la primauté de l’esprit sur la matière donc la société religieuse, et le second depuis  deux  cent  ans, fondé sur le primauté de la matière sur l’esprit donc la société matérialiste (association sulfureuse du scientisme et de l’économisme) les deux modèles assortis de systèmes politiques respectivement fondés sur la métaphysique  religieuse chrétienne et sur la métaphysique  matérialiste   athée.

Ces deux modèles de civilisation ont en commun l’ignorance délibérée du  principe métaphysique numéro deux  de l’univers :  l’équilibre.  C’est pourquoi le premier modèle s’est  écroulé et c’est pourquoi le second est en train de nous  amener  tout droit vers notre autodestruction.

Pourquoi un phénomène apparemment aussi banal que l’équilibre régit-il  en réalité tout le fonctionnement de l’univers ?

C’est à cause de son rapport avec l’énergie, constituant ultime et unique de celui-ci !

L’énergie est un concept, lui aussi tellement banal que, parce qu’il le cite à longueur de journée, tout un chacun croit   le connaître .Or l’énergie est le plus grand mystère de l’univers et, sans doute, le seul  que la pensée humaine ne pourra jamais résoudre.

En réalité, l’énergie n’est pas à proprement parler un « constituant », ce n’est pas le mot idéal pour le qualifier car ce mot fait plutôt  référence à quelque chose de matériel.

En effet,avec les dernières découvertes quantiques sur la nature et le fonctionnement   des  particules de l’infiniment petit,  l’énergie, que l’on peut définir simplement comme étant ce qui fait bouger et changer tout ce qui existe s’est révélée être l’ultime composant de la matière !

 Plus les scientifiques  s’enfoncent dans l’infiniment petit plus ils ne trouvent que des tourbillons de mouvement . D’une échelle à   l’échelle  du dessous, jusqu’à l’infini,  ils ne trouvent aucune matière physiquement solide, essentiellement du vide dans lequel tourne des particules encore plus petites  dont chacune reproduit à son tour le modèle précédent !

Matière palpable ou simple  mouvement de la matière ?  Matière palpable ou simple  changement de forme de la matière, l’étude scientifique et exhaustive de l’énergie continue d’échapper à l’homme : tout ne semble qu’être de l’énergie impalpable !

Mais, à notre échelle, celle de notre vie quotidienne, nous constatons que mouvement et changement sont toujours dus à la mise en présence  de deux forces, entités ou phénomènes de nature , de rôle, de caractéristiques opposées et que ce qui fait bouger ou changer l’objet, la situation ou  le phénomène observé c’est la confrontation, l’opposition et  finalement  le déséquilibre entre les deux forces en question, puis on observe que  ce qui permet de stabiliser, de conserver, voire de maîtriser ce phénomène c’est au contraire  l’équilibrage de ces deux forces !

Il y a donc deux possibilités dans le fonctionnement de l’énergie :

 -c’est le mouvement  ou le changement qui est favorisé par le déséquilibre entre les deux forces  de pôles opposés, voire par  la destruction ou l’absorption de l’une des deux  par l’autre, ou alors…..

.c’est la stabilité, la conservation du système qui est au contraire  favorisée par   la synthèse des deux forces , voire leur fusion, donc leur équilibre..

Dans la réalité, équilibre et déséquilibre alternent en permanence,  l’action de l’équilibre et celle du déséquilibre  constituant elles-mêmes un ensemble plus ou moins en équilibre, que l’on pourrait qualifier de force « d’équilibre instable permanent »

Prenons un exemple : la lune tourne autour de la terre parce qu’elle subit l’attraction gravitationnelle de celle-ci qui l’attire, mais en même temps, cette rotation engendre une force cinétique qui génère une force centrifuge tendant à libérer la lune de la force  gravitationnelle de la terre –

Finalement, la lune continue de tourner à  la même distance de la terre parce que les deux forces contraires  s’équilibrent  et, pour leur prêter une sorte d’intention ,s’associent au lieu de s’opposer !

Finalement, partout l’énergie est à l’image de cette  dynamique bipolaire

L’équilibre , comme  loi métaphysique  numéro deux  de l’univers, implique donc  qu’il y ait deux forces en présence,  de nature, de rôle, de caractéristiques énergétiques  opposées mais dont l’équilibre va justement  permettre de concilier, de  faire coopérer leurs actions respectives pour permettre la conservation d’un système, quel qu’il soit.

L’énergie est donc produite par deux principes indissociables et complémentaires : -la dualité dynamique des polarités opposées (principe numéro un)

– l’équilibre  instable(principe numéro deux)

L’univers tout entier est régi par  ce double  principe, du monde minéral  aux êtres dotés de conscience d’eux-mêmes  que nous sommes, et toute notre existence   dans tous ses aspects l’est aussi, bien entendu .

La connaissance de l’essentiel de la vie  éliminée de la connaissance  publique

Appliquée à notre vie quotidienne,La première  des dualités dynamiques  qui nous concerne est celle de l’esprit et de la matière.

 A ma connaissance, aucune culture sur la terre , à part les cultures chamaniques, n’a développé son fonctionnement  et son éducation sociale  à partir de la loi d’équilibre entre esprit et matière.

.Nous vivons en fait dans une société qui n’a pas honte de se qualifier de progressiste et qui, en ayant éliminé les fondements métaphysiques de l’éducation des hommes,   organise en réalité  depuis deux mille ans l’ignorance  des peuples et, au-delà, la lobotomie collective de  leur âme, car la métaphysique est  la seule  passerelle   qui permet à l’intelligence humaine de remonter vers celle-ci.

La loi de l’équilibre est  un fonctionnement de l’univers  que les deux systèmes religieux  et matérialiste ont voulu  occulter.

Notre corps est matière mais nous  savons que nous  vivons et agissons avec notre corps parce que nous avons un esprit et  une conscience .

Nous venons de voir que la métaphysique du modèle de société religieux privilégie l’esprit sur la matière et que la métaphysique du   modèle  matérialiste privilégie la matière sur l’esprit. Deux déséquilibres civilisationnels ! Même échec !

Ces deux systèmes métaphysiques, nous l’avons vu, ont ignoré la loi de l’équilibre et, plus exactement, ont opposé la matière et l’esprit  par rejet de l’un ou de l’autre au lieu de tenter d’en associer les caractéristiques et mystères.

Le système scientiste est né en réaction au système religieux.  La  révolution française de  1789 fut l’événement qui déclencha l’abandon du système religieux.

Le système religieux, ayant  ignoré  (délibérément ou non!)  la loi de l’équilibre entre esprit et matière , ayant choisi de les opposer au lieu de les associer, a fini par être rejeté par l’homme  déçu de ne pas trouver dans sa religion  les moyens de son évolution spirituelle que pourtant  son créateur annonçait mais que les pouvoirs religieux se gardaient bien de faire connaître et d’enseigner à l’homme compte tenu de leur pouvoir libérateur .

L’homme occidental passa alors, pour participer à l’essor de la science ,d’une position extrême ( primauté de l’esprit sur la matière)  à une autre position extrême ( primauté de la matière sur l’esprit), toujours ignorant de la loi de l’équilibre.

Et c’est ainsi qu’en deux cent ans, l’homme découvrit progressivement des propriétés de la matière qui, à elles seules, auraient été plutôt positives si elles n’avaient pas suscité des applications de plus en plus délétères et destructrices de la santé et de la vie  au point de menacer la biosphère toute entière.

Nous sommes actuellement, sans la moindre dramatisation, au bord de notre auto-destruction générale et devons reconnaître que quelque chose nous a échappé dans cette aventure humaine !

Mais ce ne sont pas uniquement les innombrables propriétés délétères des applications technologiques de la science  qui sont la cause de cette situation. L’éveil écologique  commençant  à s’en occuper,  nous pouvons encore faire marche arrière pour  espérer continuer notre évolution future sur la terre.

 Ce qui est plus grave, ce sont d’abord les moyens nucléaires  redoutables  découverts par la science et  mis à la disposition d’une humanité qui, dans sa majorité n’est pas encore adulte  et peut donc se laisser entraîner par des élites politiques, militaires, scientifiques et économiques  qui ne le sont pas plus  mais que leurs egos  mégalomaniaques pourraient pousser à employer, rendant  la vie impossible sur toute la terre  en quelques heures !

Mais une cause plus subtile vient s’ajouter à cette situation critique et peut-être plus dangereuse encore car elle agit à travers un discours qui flatte l’une des  aspirations les plus archaïques de l’être humain : le besoin  de faciliter sa vie quotidienne, le besoin de plus de confort, le besoin de fuir les dures conditions d’une vie  naturelle impliquant efforts physiques et sobriété : j’ai nommé le progrès.

Et, au service  de ce progrès, devenu une quasi-religion, le scientisme a trouvé un allié formidable :  l’attrait du profit, la richesse, le mercantilisme et tous les avantages  que fait briller aux yeux des hommes  cet autre  culte qui les procure : l’économisme.

Un couple mortel   dont les deux acolytes , devenus inséparables, se potentialisent l’un l’autre dans une course technologique folle vers une  gadgetisation   galopante  sans limites  de la vie  des hommes  qui, naïvement, éblouis par  cette profusion d’objets magiques   qui s’amoncellent   dans leur quotidien, ne se  rendent pas compte  que cet assistanat  technologique qui  s’introduit autant dans leur vie professionnelle que dans leur vie domestique , médicale ,distractive  et même intime, rend leur intelligence adaptive  individuelle, comme   capacité de penser, de découvrir, de créer, de choisir,  de réagir  aux difficultés de la vie, de plus en plus  inutile et, entraînant toute leur attention  dans un tourbillon de matérialités  futiles, éphémères, inutiles, dont ils sont à la fois les acteurs-producteurs passifs et les  spectateurs-consommateurs tout aussi passifs, les  entraîne  dans une extériorité hypnotique de la vie   qui  achève de faire de leur esprit  une coquille vide de toute  conscience personnelle .

Les scientifiques, grands prêtres du système techno-économiste, majoritairement  enfermés dans leur scientisme,  sont eux-mêmes responsables de cette situation. Bien peu d’entre eux s’ouvrent à l’hypothèse d’une connaissance non rationaliste de  l’univers, d’une expérience directe et non objectiviste  du réel  et même quand ils font un pas vers l’ouverture d’une passerelle  entre science et  spiritualité, passant pourtant pour des « allumés » auprès de leurs collègues, leur discours trahit cet enfermement. En témoigne  la phrase  qu’un chercheur connu du C.N.R.S.  écrit dans l’un de ses livres où il propose une hypothèse de  résolution du phénomène de l’esprit : «  la conscience est une donnée on ne peut plus réelle  de la physique »

Étonnant, non ?. J’ai demandé à ce monsieur ce qu’il pensait de la tournure inversée de sa découverte :   « Le monde physique est une donnée on ne peut plus réelle de la conscience .. »-  je n’ai pas encore reçu de réponse …..

Nous devons abandonner le scientisme, dérive dogmatique de la science,   son allié, l’économisme, application  perverse d’un darwinisme pécunier et sauvage   et la religion du progrès et, si nous désirons survivre sur la terre,  trouver  un nouveau  modèle de vie collective que nous pourrions appeler « métapolitique », parce qu’ inspiré  par la conscience que nous avons désormais  que métaphysique et politique sont  nécessairement  reliés et qu’il faut changer celle qui sous-tend  les politiques actuelles du  monde occidental.

L’univers n’est ni uniforme ni unicausal, il a une double nature et une double cause  et pour nous, êtres humains, cette double nature c’est la rencontre de l’esprit et de la matière ( notre conscience et  notre corps) tous les êtres humains sont uniques, et cependant  la dualité individu/collectivité est une dualité dynamique qui peut trouver son équilibre dans un cadre métaphysique fondé sur l’équilibre de la dualité esprit/matière..

Et pourtant , nous avions une âme !

C’est le phrase , qu’au cours d’une conférence, j’entendis s’élever au fond de la salle !

Mais, Madame, nous l’avons toujours, bien sûr, mais contrairement à l’image d’épinal  que les religions monothéistes nous en ont fabriqué,elle n’est pas  un « ange gardien », qui viendrait nous sauver quand plus rien  ne va , car c’est en réalité à nous de  nous mettre debout, c’est-à-dire  d’aller vers elle pour qu’elle se manifeste, et aller vers elle c’est d’abord y croire, tout simplement, y croire vraiment et cela demande, pour beaucoup de nos semblables une véritable renaissance spirituelle, qui consiste à se débarrasser du carcan intellectuel matérialiste, et de toutes les habitudes mentales, affectives et corporelles dont  le système techno-économiste nous a dit qu’elles étaient la bonne manière de vivre  en  remplaçant notre conscience personnelle par son programme .

L’homme a tellement perdu  confiance dans les capacités de sa conscience , il a tellement cru dans le néant pré-mortem et post-mortem  du matérialisme  qu’après avoir  accepté de devenir  le serviteur passif de ce système en  s’adonnant au culte de la matière sans esprit,  il semble ne pas réagir,  ne pas se réveiller à l’approche d’une nouvelle avancée dans  l’annihilation totale de sa conscience : le transhumanisme, la voie dite  de   «  l’intelligence  artificielle » dont les docteurs folamour prétendent très concrètement bientôt fabriquer des  robots dotés du même niveau d’intelligence  que des hommes de chair.

Ils passeront par le remplacement de plus en  plus courant  et banal d’organes malades, puis par des manipulations génétiques permettant de « fabriquer » des bébés plus performants que les bébés naturels et aussi d’en fabriquer sans avoir besoin de rapports sexuels  ni de gestation humaine prenant ainsi le relais  d’une reproduction humaine que l’invasion des produits chimiques et des pertubateurs endocriniens  rend de plus en plus problématique !

Bien sûr, ces  « scientifiques » dévoyés sont des partisans inconditionnels de la théorie du genre  qui  considère comme simple convention socio-génétique l’existence de deux sexes différents et bien sûr,  ils vivent un profond déséquilibre à la fois conceptuel, affectif et corporel  dans l’expérience esprit/matière de leur vie.

Transhumanisme , stérilité endémique et  théorie du genre  semblent dangereusement se conjuguer pour marquer la fin de l’humanité si  un apocalypse nucléaire n’y arrive pas avant , et c’est peut-être ce contre quoi   certains   voyageurs d’origine extra-terrestre essayent de nous   mettre en garde,  étant eux-mêmes les descendants robotiques,  intelligents mais privés d’âmes ,d’une espèce vivante qui, dans un autre système planétaire serait passée par la même évolution  et aurait abouti au même cul de sac évolutif !

En tant que chamane ayant expérimenté divers états de conscience élargie   qui mettent en évidence l’existence d’une dimension extra-temporelle   de la conscience humaine  que l’on appelle l’âme, mon opinion  est que   ces expériences  reflètent le dernier stade de la perte totale de confiance  dans l’homme comme être  à la fois naturel et surnaturel .

Comme être naturel dans la magnifique expérience  de son incarnation dans la matière sur cette terre  si belle et comme être surnaturel   dans sa dimension  de voyageur de l’infini à travers   des incarnations sans fin  qui lui permettent de vivre cette  immortalité dont   les plus grands prophètes et sages  de la terre , parmi lesquels le Christ,  nous  affirment l’existence et qu’ils  nous encouragent à  préparer  durant chacune de nos vies charnelles en y introduisant dans tous nos actes la beauté de l’esprit des sentiments  et du corps.

S’il y a une solution qui permette à l’humain de développer enfin sa plénitude esprit/matière, le réalisme spirituel, inspiré du chamanisme pourrait bien  représenter  la possibilité pour l’homme de la réaliser.

Paul Degryse